«Untiitled 1977» de Cy Twombly et «White Dome VI, 2012-2013», de Kami. Qu’ont en commun le grand peintre abstrait, pétri de mythologie, Cy Twombly, et le «Pape du pop» Andy Warhol ? Le héros de l’art afro-américain Theaster Gates et le frère symbiotique d’Alberto, Diego Giacometti? Le mordant à la Duchamp, Bertrand Lavier et le rigoureux minimaliste américain Sol LeWitt? Le maître du pliage et de la couleur prisonnière, Simon Hantaï , et la reine de la sculpture en fil, laine, écheveaux, cascades de couleurs, Sheila Hicks. Blanc sur blanc! Selon un principe assez classique d’exposition, la toute-puissante Gagosian Gallery rassemble des artistes qui œuvrent à des pôles contraires et que seul réunit le blanc. Épure, vide, immensité, pur exercice de style! «Il y a un siècle, les peintures suprématistes de Kazimir Malevitch annonçaient une nouvelle interprétation révolutionnaire du blanc où l’abstraction totale suggérait l’utopie et l’infini», rappelle la galerie parisienne à propos de ce grand Américain. Gageons que, pour nourrir sa proposition, elle saura, comme elle en a l’habitude, trouver des pièces extraordinaires qui défient la force des musées. En 1946, Lucio Fontana et ses étudiants ont esquissé le Manifesto blanco , qui voulait renouveler et ouvrir l’espace de la toile. C’est sous cette impulsion que Fontana a réalisé Concetto spaziale, Attese ( Concept spatial, Attentes , 1966), l’une de ses premières toiles lacérées. Le blanc pur, lacéré, toute une métaphore. » Blanc sur blanc à la Gagosian gallery, 4, rue de Ponthieu (8e). De 11 h à […]