Renzo Piano. © RPBW, ph. Stefano Goldberg. Est-ce la sagesse de l’âge, moment de plénitude à saisir à temps, ou un naturel le portant vers une beauté rimant avec bonté, qui a fait de Renzo Piano un architecte très à part dans ce monde de starisation? Cet humaniste est resté humble alors que son nom est cité aux quatre coins du monde où il a réalisé plus de 150 projets: de Paris, où le nouveau palais de justice (35 e prix de l’Équerre d’argent 2017) domine de ses 38 étages le ciel de la capitale , à New York, où le Whitney Museum (quartier du Meatpacking) est devenu un des emblèmes phare de la culture, en passant par le centre culturel Tjibaou, dont les voiles flottent dans le ciel de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. À 82 ans, cet Italien de Gênes, Parisien de cœur, qui se partage entre ses deux agences, a gardé l’enthousiasme et la liberté, dans sa manière de penser et de travailler. La lumière et la légèreté sont une constante de son architecture généreuse. Il y avait foule pour l’entendre mercredi, au Pavillon de l’Arsenal, à Paris,