INTERVIEW – Pour Le Figaro , le réalisateur de The Artist et du Prince oublié réagit à l’annonce de la démission collective du conseil d’administration des César. Avec plusieurs cinéastes, il dénonçait le mode de gouvernance de cette Académie. Pour le réalisateur oscarisé de «The Artist», une mise à jour de l’Académie des César est nécessaire. LE FIGARO. – Lors du dîner des Révélations en lice pour les nominations des espoirs féminins et masculins, le 13 janvier dernier, vous avez été l’un des premiers à contester publiquement le mode de gouvernance de l’Académie des Césars. Vous avez allumé la mèche? Michel HAZANAVICIUS.- Lors de ce dîner, soixante discours sont prononcés. Chaque «parrain» présente son «filleul». Cédric Klapisch (comme lui membre de la SRF, société des réalisateurs de films, NDLR ) a été le premier à parler et à émettre des critiques. Je me suis mis dans sa roue pour dire que quelque chose n’allait pas dans le fonctionnement de l’Académie des César. Je ne me doutais pas que ces prises de parole allumeraient un mouvement de protestation aussi fort. La démission de l’Académie des Césars à deux semaines de la cérémonie vous semble-t-elle une bonne décision? Oui, sa rapidité légitime les différentes prises de position et la tribune publiée dans Le Monde (signée par Michel Hazanavicius parmi 400 personnalités du monde du cinéma, NDLR ). Une époque fait le procès d’une autre. C’était compliqué pour l’Académie de s’accrocher plus longtemps, la mise à jour est nécessaire. J’espère que le […]