Loris Gréaud, l’art post-apocalyptique

Faisant appel à l’intelligence artificielle, l’artiste ouvre les portes d’un cabinet de curiosités futuriste plein de surprises. Au Musée d’art moderne de Paris jusqu’au 9 février. L’installation de Loris Gréaud convoque les procédés technologiques les plus pointus. «Allô, Loris Gréaud, Glorius Read, retrouvons-nous au MAM, descendez l’escalier, poussez le mur comme vous enfonceriez une porte et rappelez-moi.» Il faut composer le +33756815474 pour entendre la voix féminine digitalisée délivrant ce message sybillin. Ce numéro de téléphone servant d’«infoline» a été lancé en octobre dernier pour diffuser la nouvelle. Et quelle nouvelle? La dernière installation de l’artiste français, à l’occasion de la réouverture du Musée d’art moderne de Paris et du nouvel accrochage des collections permanentes. Comme un ovni, l’œuvre de Loris Gréaud , 40 ans, a échoué dans la salle 17 bis, à droite en bas de l’escalier. Derrière les portes, pendant plusieurs semaines, le public n’a entendu s’échapper que des sons étranges. Plus la rumeur s’est amplifiée, plus les curieux sont venus (et continuent de venir) nombreux. Jusqu’à ce que les portes s’ouvrent environ un mois après l’annonce de l’exposition. Un procédé de communication pour le moins atypique, fonctionnant sur le seul bouche à oreille et les réseaux sociaux. Loris Gréaud, qui était un clubber et DJ actif dans les années 1990, s’est inspiré du procédé des rave parties tenues secrètes, dont le lieu s’annonçait au dernier moment par SMS. Et quel spectacle s’offre à nos yeux derrière les portes blanches de la salle 17 bis ? Un […]

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