Le musée Bourdelle accueille l’œuvre fantastique du sculpteur Danois qui travailla à la Cité fleurie durant la dernière décennie du XIXe siècle. Avec, autour de lui, Rodin, Carriès, Redon, le jeune Gauguin et quelques inventeurs de l’Art nouveau. Niels Hansen Jacobsen, La Mort et la Mère, bronze,1892. Avec le bronze Le Fruit , une Ève paradisiaque nous accueille au musée Bourdelle. Mais bien vite les choses se gâtent. Dès le hall, un serpent colossal déroule ses anneaux. Cette autre création de ce sculpteur qui fut capable de servir autant Éros que Thanatos semble tirer le visiteur vers le sous-sol. Là où, avec l’historien de l’art Jérôme Godeau et le concours de la maison-musée de Vejen (à l’ouest du Jutland), la directrice du musée Amélie Simier a conçu un hypogée proprement fantastique. Y est proposée une exposition sur le symboliste Niels Hansen Jacobsen (1861-1941). Comme elle se concentre sur les années que ce Danois a passées dans la capitale (de 1892 à 1902) au sein de la Cité fleurie, on y trouve également beaucoup d’œuvres relatives à la communauté d’artistes qui, venus de l’Europe entière, avait trouvé là, dans cet ensemble d’ateliers du boulevard Arago construits avec les matériaux de récupération de l’Exposition universelle de 1878, les moyens de s’exprimer librement. Modeleur et céramiste terrible, Jacobsen a pu croiser sur place Gauguin comme le laisse croire dans une vitrine Vase à deux embouchures , grès anthropomorphe, un des nombreux prêts du Petit Palais. Quoi qu’il en soit, les voisins avérés […]