Le pianiste français publie simultanément son interprétation des Goyescas de Granados et un livre de confidences. Le pianiste raconte son parcours, de ses premières émotions musicales en tant que choriste, enfant, jusqu’à ses rencontres avec le public en sortant de récital. Une «envie pressante». C’est en ces termes que Jean-Philippe Collard évoque son livre. Plus qu’une autobiographie, une ode à la musique, défendait-il mercredi dernier au micro de Laure Mézan, sur Radio Classique. De ses premières émotions musicales en tant que choriste, enfant, jusqu’à ses rencontres avec le public en sortant de récital. Des Chemins de musique (éditions Alma) qu’il arpente depuis un demi-siècle, cherchant sa voix singulière d’interprète. Mais aussi sa propre voie dans un parcours d’artiste que l’on pense trop souvent, selon lui, en termes de carrière. «Par-dessus tout, il me semble que la première exigence des interprètes, aujourd’hui, doit être celle de la pédagogie. La musique, ce n’est pas donner des récitals devant des parterres d’initiés, en se contentant de se faire applaudir et d’enchaîner les morceaux sans autre forme de procès. Nous avons la responsabilité de former de nouveaux publics. Cela implique de casser des cloisons pour pousser les murs et accueillir plus d’auditeurs» , nous confiait-il il y a peu, sous sa casquette de directeur artistique des Flâneries de Reims. Formé à l’école des coloristes de Pierre Sancan au Conservatoire de Paris, c’est presque naturellement qu’il embrasse aujourd’hui les couleurs chaudes et généreuses de Granados. Un compositeur et interprète espagnol s’inscrivant dans la lignée […]