Un monument à l’effigie du scénariste, créateur d’Astérix, sera officiellement inauguré jeudi à Paris. Aymar du Chatenet, son gendre et biographe, en raconte la genèse. La statue à l’effigie de René Goscinny, dans le 16e arrondissement de Paris. Sur son épaule, le Petit Nicolas s’apprête à faire une énième bêtise. L’ignoble Iznogoud, qui prépare un mauvais coup, surgit de sa poche. Astérix, posé sur sa main, semble encore rouspéter. Quant à Lucky Luke, il fait office de petit protecteur à ses pieds. René Goscinny, sur la statue à son effigie inaugurée jeudi à Paris, est accompagné des plus célèbres personnages. L’époux de sa fille Anne, Aymar du Chatenet – auteur de plusieurs ouvrages sur Goscinny et directeur d’IMAV Éditions – raconte la genèse de ce premier monument parisien dédié à la bande dessinée. LE FIGARO. – Que vous inspire l’inauguration de cette statue? Aymar du CHATENET. – Je suis ému car en l’observant, j’ai le sentiment que René Goscinny est là pour l’éternité, d’autant qu’il s’agit d’une statue en pied et en taille réelle. Je me dis que René Goscinny mérite cet hommage. Au nom de la France, il a fait rire le monde. André Malraux lui a bien dit un jour « moi, j’ai écrit sur les mythes, mais vous, c’est beaucoup mieux, vous avez créé un mythe ». Il était grand temps de l’honorer. Que vous êtes-vous dit en observant la statue? La ressemblance avec Goscinny est impressionnante, troublante même. Le sculpteur a su restituer son allure, […]