L’Opéra national de Grèce vieux de presque un siècle a déménagé. Il a quitté le théâtre à l’italienne de 700 places qui l’abritait au centre-ville pour une nouvelle salle construite au bord de l’eau. Renzo Piano, le célèbre architecte italien dont l’agence se trouve à Paris, a conçu un parc culturel de 21 hectares, où se font face autour d’une agora l’Opéra et la Bibliothèque nationale. Un geste architectural majeur pour la capitale grecque. Le bâtiment, coiffé d’un immense toit recouvert de panneaux solaires, offre une vue imprenable sur la ville. Financés par la fondation Stavros Niarchos, l’endroit est immédiatement devenu un lieu de promenade pour les Athéniens et une attraction pour les touristes. On flâne le long du canal, on admire les jets d’eau musicaux toutes les heures, on se repose dans ce parc aux essences méditerranéennes et bien sûr, on y écoute de l’opéra. Cette nouvelle saison a démarré avec le Wozzeck d’Alban Berg dans une mise en scène décapante d’Olivier Py. L’Opéra alterne ainsi entre reprises et nouvelles productions, avec actuellement à l’affiche La chauve-souris de Johan Strauss II, que le metteur en scène Alexandros Efklidis a adapté au prisme de l’histoire du pays, à savoir la veille du putsch des colonels. Une programmation assumée par le directeur Giorgos Koumendakis qui n’hésite pas à commander des œuvres politiquement ou socialement dérangeantes. La nouvelle salle comporte 1.400 places, dont seulement un tout petit nombre avec une visibilité réduite. Les fauteuils sont très confortables et les sièges des […]