Serge Gainsbourg, grandeur & «décadanse»

ENQUÊTE – Dandy raffiné et lettré, auteur de certaines des plus belles chansons du monde, Serge Gainsbourg est mort il y a trente ans, le 2 mars 1991, après être devenu sa propre caricature. Comment est-ce arrivé? Personnalité singulière de la culture française, Lucien Ginsburg dit Serge Gainsbourg (ici en 1960) a marqué son époque. Gamma-Rapho via Getty Images Les légendes naissent parfois de malentendus… Serge Gainsbourg s’est mis à la musique par défaut. Il voulait être peintre et adorait la musique classique; il s’est retrouvé pianiste de bar à jouer les niaiseries à la mode. On connaît la suite, il compose pour les autres, signe quelques merveilles (La Javanaise, Le poinçonneur des Lilas), puis France Gall remporte l’Eurovision en 1965 avec une de ses chansons, Poupée de cire, poupée de son. Désormais, tout le monde s’arrache ses talents. Il écrit pour Brigitte Bardot, Dalida, Françoise Hardy, Marianne Faithfull, Nico, Michèle Torr, Valérie Lagrange et beaucoup d’autres. Outre les classiques (Harley Davidson, Comment te dire adieu), il crée de nombreuses pépites qui seront exhumées sur le tard: La Noyée, Les Papillons noirs, Comme un boomerang. «Toutes ces chansons pour les autres… c’était des chansons opportunistes pour faire du blé…», admettra-t-il des années plus tard. Le mot est lâché et volontiers employé par Marie-Dominique Lelièvre, Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 91% à découvrir. Abonnez-vous : 1€ le premier mois Annulable à tout moment

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