Une vente à l’hôtel Drouot, peu après la fin du confinement, dirigée par Thierry de Maigret, commissaire priseur. Avec son logo rouge comme la couleur de ses moquettes, Drouot Paris est-il une marque qui a encore un avenir? C’est la question qui agite la vénérable institution devenue société commerciale depuis la loi du 10 juillet 2000 sur la réforme du statut des commissaires-priseurs. Faute d’avoir su se réformer à temps, elle est en perte de vitesse. Ce ne sont pas les occasions qui lui ont manqué. Mais elle n’a jamais su prendre la balle au bond, sortir d’un entre-soi qui l’a privée d’une place dans la cour des grands et mettre à sa tête un visionnaire ayant le sens des affaires. Même si Drouot reste un nom attractif, avec 1000 ventes par an et une moyenne de 3500 visiteurs par jour (avant la pandémie de Covid-19!), la maison de ventes est au pied du mur. Le changement est-ce pour maintenant? Réélu à 100 % par les 120 actionnaires du groupe, pour un mandat de trois ans à la tête du conseil d’administration de Drouot Patrimoine (la maison mère), Alexandre Giquello mesure l’ampleur de la tâche. Contrairement