Vous reprendrez bien un peu de Risi?

Ornella Muti et Ugo Tognazzi dans «dernier amour» de Dino Risi. Le titre original de Dernier Amour (1978) de Dino Risi, qui ressort aujourd’hui, est Primo Amore. Premier, dernier, c’est pareil: encore un instant d’innocence, Monsieur le bourreau. Ugo Tognazzi, vieux cabot des théâtres, arrive dans une maison de retraite pour artistes où il retrouve des copains décatis et fait la cour à une petite bonne qui ne l’est pas, décatie (c’est l’éclatante Ornella Muti). Une soudaine fortune lui permet de revenir à la scène, tout fringant, avec la belle, et de la lancer dans le spectacle. Mais le monde a changé, il n’est plus dans la course, et elle, métamorphosée en starlette aguichante, n’a bientôt plus besoin de lui. Elle fera carrière à la télévision. Truculence satirique et humanité profonde Le critique Gilles Cèbe voit du Molière chez Dino Risi, et rapproche Dernier Amour de L’École des femmes. Sauf que Tognazzi est un Arnolphe en habit d’Arlequin, cabotin étourdissant de bagout et de mauvais goût. La peinture de la maison de retraite, avec son directeur violoncelliste dandy (Mario Del Monaco)

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