Phèdre, ou l’amour et toutes ses fureurs

Transis de désir, les protagonistes sont jetés dans un trouble violent, déchirés intérieurement, conduits à la transgression et aux aveux qui disloquent. On ne se lasse jamais de revoir un chef-d’œuvre, de le réentendre, de découvrir de nouvelles interprétations, de nouvelles mises en scène. De toutes les tragédies classiques françaises, Phèdre , de Jean Racine, est sans doute l’une des plus souvent reprises. Nombreuses sont les comédiennes à rêver d’incarner la fille de Minos et de Pasiphaé depuis la création, par la légendaire Champmeslé, le 1 er janvier 1677. La pièce s’intitule alors Phèdre et Hippolyte. C’est l’édition de 1687 qui ne retient que le seul nom de Phèdre . Très récemment, au TNP, à Villeurbanne, on a pu assister aux représentations de l ’Hippolyte de Robert Garnier, qui date de 1573, et du Phèdre de Racine. Deux mises en scène de Christian Schiaretti, avec, dans le rôle de la reine, la jeune Louise Chevillotte. Elle s’inscrit dans la lignée qui passe – pour n’en citer que quelques-unes – par Marie Bell, Nada Strancar, Francine Bergé, Martine Chevallier, Dominique Blanc, Elsa Lepoivre. Intelligence profonde du texte En ce moment, aux Abbesses, c’est Raphaèle

lire l’article original www.lefigaro.fr