Patrick Vian avec son père, Boris, et sa mère, Michelle, en 1946. Pionnier de la musique électronique, passionné de science-fiction, le fils de Boris Vian , Patrick, est son unique héritier. Il vit sur les collines d’Apt dans le Luberon. À l’approche de ses 78 ans, lui qui s’exprime si peu, a fait une exception pour Le Figaro . La conversation est régulièrement interrompue par «Monsieur chat » qui réclame câlins et croquettes. LE FIGARO. – Pourquoi n’avez-vous jamais géré l’œuvre de votre père? Patrick VIAN. – Les histoires de paperasses ne m’intéressent pas. J’ai toujours été un peu anarchiste. Contrairement à mon père ingénieur, j’étais mauvais en maths. Et mauvais élève tout court. Après son décès, sa seconde femme Ursula a bien pris les choses en main. Nicole Bertolt, qui lui a succédé il y a quarante ans, a fait aussi énormément de choses. Je suis très content de son travail. C’est même ce qui m’a poussé à m’installer dans le Luberon, il y a trente-cinq ans. Je connais bien l’œuvre de mon père, à un moment j’aurais voulu m’y plonger davantage mais